Qui n’aime pas le chocolat ? Il faut dire qu’il a tout pour plaire : il est fondant en bouche, gras et sucré à discrétion selon qu’il est au lait ou plutôt noir et il dégage des arômes subtils envoutants. Bref, il régale nos papilles et nous avec. Il a certes la réputation d’être calorique mais il se fait pardonner par la présence réconfortante de molécules qui font du bien au moral. Alors, faisons le point un peu plus précisément.
Les calories du chocolat …
Une plaquette de 100g apporte en moyenne 500 kcal. Celà fait beaucoup ! Ces calories sont fournies à 55 % par les graisses du beurre de cacao (issues de l’amande de la fève de cacao) et à 45% par les glucides (les sucres du cacao et le sucre ajouté). Toutefois, et c’est bon à savoir, un carré de chocolat n’apporte que 25 à 30 Kcal. Donc, les sportifs qui brûlent aisément leurs calories se régaleront sans compter, mais ceux et celles qui se désespèrent de perdre leurs petits (et gros) bourrelets, savoureront leurs 2 ou 3 carrés de chocolat quotidiens.
Le gras du chocolat …
Le chocolat contient environ 30% de matières grasses. La majorité de ces graisses sont certes saturées mais, bonne nouvelle, beaucoup de ses graisses saturées ne sont pas agressives pour les artères. Par ailleurs, près de 40% de ces graisses sont proches de celles de l’huile d’olive (les Oméga 9). Autre bonne nouvelle, le chocolat contient très peu de cholestérol. En revanche, il contient des phytostérols issus du beurre de cacao tels que le sitostérol, le stigmastérol et le campestérol. Ce sont ces mêmes phytostérols que l’on retrouve dans certaines margarines, mais celles-ci en contiennent des doses beaucoup plus concentrées.
Des anti-oxydants protecteurs.
Le chocolat noir contient de nombreux anti-oxydants de type polyphénols et flavonoïdes (flavonol, flavones, anthocyanes, isoflavones, catéchines, proanthocyanidines). Chez les grands consommateurs de chocolat, celui-ci serait la deuxième source de catéchines (au moins 50 mg par jour), après le thé. Les antioxydants ont des effets très intéressants sur la prévention des phénomènes d’oxydation des lipides sanguins et du vieillissement cellulaire. Donc, que tous ceux qui souffrent de maladies cardio-vasculaires se rassurent : ils peuvent savourer du chocolat à condition qu’il soit fort en cacao (au moins 75%).
Un cœur et des artères en bonne santé. Une méta analyse (1) révèle que les effets bénéfiques en prévention des maladies cardio-vasculaires sont obtenus avec la dose optimale de 30g de chocolat noir par jour. Cela correspond à une rangée de carrés. A savourer avec le café au déjeuner et après le dîner ….
Du sucre certes mais un faible index glycémique.
Le chocolat contient du sucre ajouté, 3 fois plus dans le chocolat au lait et le chocolat blanc – que dans le chocolat noir. Ainsi, manger 4 carrés de chocolat au lait revient à manger 2 morceaux de sucre. Pourtant l’index glycémique du chocolat est très bas : proche de 20. Il est aussi bas que celui des légumes secs. Il le doit à sa teneur élevée en matières grasses qui est un facteur de ralentissement de l’absorption des glucides et donc d’abaissement de l’index glycémique. Manger du chocolat élève donc moins la glycémie que de manger du pain blanc, du sucre, des céréales ou des bonbons ! Ceci permet d’ailleurs d’autoriser le chocolat noir aux diabétiques.
Du magnésium, du potassium et peu de vitamines.
Les chocolats blancs ou au lait sont riches en calories mais pauvres en micronutriments. Par contre, le chocolat noir qui est tout aussi calorique, contient 2 à 3 fois plus de magnésium et de potassium, en raison de sa richesse en cacao.
Les effets anti dépresseurs du chocolat
Le chocolat contient des bases azotées comme la théobromine (250 à 500 mg/100g), la caféine (70 mg/100g), la phényléthylamine (PEA). Elles pourraient bien expliquer les effets psychosensoriels du chocolat. La caféine et la théobromine ont en effet une action stimulante. La PEA a une action sédative et antidépressive par l’existence d’affinités avec les récepteurs aux opiacés au niveau du système nerveux central. Ainsi, les effets « antidépresseurs » du chocolat pourraient s’expliquer par la présence de certaines de ces molécules (PEA entre autres) mais aussi de magnésium. Donc, pas de culpabilisation à manger un peu de chocolat quand on a du vague à l’âme …
La morale de l’histoire, c’est que lorsque l’on est gourmand il vaut mieux aimer le sport et pratiquer quotidiennement la NAPSO-THERAPIE. Ainsi, en travaillant à la qualité de son sommeil, en veillant à une activité physique régulière et en mangeant équilibré, on peut se permettre quelques écarts sans pour autant prendre de poids.
Références :
- Sperkowska B and coll. Cardiovascular effects of chocolate and wine narrative review. Nutrients. 2021 Nov 26;13(12): 4269
- Livres à découvrir du Dr Laurence PLUMEY : « Le Grand Livre de l’Alimentation » éditions Eyrolles, 2022. « Sucre, gras et sel : ce que contiennent vraiment nos aliments, éditions Eyrolles, 2017.