Le 9 Septembre 2023. Journée Mondiale de la sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale

Quand maman boit, bébé trinque !

4 septembre 2023
Nutrition
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A l’occasion de la Journée Mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale, il est important de rappeler que l’alcool est toxique et source de malformations pour le bébé durant la grossesse. Ce n’est donc pas anodin de boire de l’alcool durant cette période. Si la plupart des femmes pensent que cela concerne des boissons fortement alcoolisées (vodak, rhum, whisky), elles se trompent. En réalité, une consommation, même épisodique, de boissons à moins de 12° (vin, cidre, champagne, bière) peut agresser le cerveau du bébé dès le début de la grossesse. Enfin, les conséquences de l’alcool peuvent se voir de façon évidente à la naissance mais peuvent aussi se manifester de façon plus insidieuse et tardive devant des troubles de l’attention, de l’agressivité, un retard scolaire … Parfois, le diagnostic est donc tardif. De tout cela, il faut donc retenir : zéro alcool pendant la grossesse !


En France, on estime que ce syndrome et tous les troubles causés par l’alcoolisation fœtale concernent environ 1 bébé pour 100 naissances

Le parcours de l’alcool …

Une fois bu par la mère, l’alcool franchit le placenta et passe donc dans le sang du bébé (ou plutôt de l’embryon ou du fœtus selon la période de consommation). Le taux d’alcoolémie du bébé est donc le même que celui de la mère. Cet alcool exerce un effet toxique direct sur les divisions cellulaires, tout comme son dérivé l’acétaldéhyde que le bébé ne sait pas neutraliser (il ne dispose pas de l’enzyme nécessaire). Donc, pour lui, c’est double peine !

Et que se passe t’il donc ?

L’alcool est toxique pour le bébé durant toute la grossesse, avec des implications différentes.
Durant les 11 premières semaines de grossesse, et donc durant l’embryogénèse, l’alcool interfère avec le développement du cerveau, la moelle épinière et le système nerveux périphérique. Il est donc tératogène et conduit à des malformations importantes. Ensuite, tout au long de la grossesse, il entrainera des retards de croissance et de développement.
Et donc ? A maxima, en cas d’alcoolisme de la mère durant la grossesse, l’enfant peut naître avec des malformations faciales, un retard de croissance, mental et/ou psychomoteur – à minima lorsque la consommation d’alcool est plus discrète (un apéritif de temps à autre, un verre de vin régulièrement le soir au dîner, une bière quand il fait chaud ….), l’enfant peut présenter par la suite des troubles du comportement pouvant conduire à l’échec scolaire, des troubles de l’adaptation sociale, des troubles de l’attention, de l’agressivité récurrente.

Durant la grossesse, c’est vraiment zéro alcool.

Il n’y a pas à hésiter. Quand la santé du bébé à naitre est en jeu, il faut savoir se tenir à des règles strictes durant 9 mois (et durant l’allaitement). Pas d’alcool, signifie pas de vin, pas de champagne, pas de bière et bien évidemment pas d’alcools forts. Vive le retour du Perrier citron et du jus de tomate, en apéritif. Et vive l’eau pétillante à table (c’est toujours plus agréable que de l’eau plate). Attention aux crêpes Suzette qui contiennent de l’alcool. Quant aux plats mijotés avec de la bière ou du vin rouge, l’alcool s’évapore totalement si le plat est mijoté pendant au moins 2 heures, sans couvercle.

Quand maman boit, bébé trinque !